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La peur du noir est une phase normale dans le développement d'un enfant. Il s'agit d'un problème infantile les plus courants qui touche les enfants en âge d'aller à l'école. Près de 30% des enfants ont des problèmes de sommeil et, souvent, les batailles lors de la mise au coucher peuvent durer bien au-delà de minuit.
Or, sans une bonne nuit de sommeil, les enfants peuvent souffrir de problèmes de comportement et d'humeur et avoir des difficultés à se concentrer à l'école.
La peur du noir est fréquemment associée à l'enfance et touche principalement les enfants âgés de 6 à 12 ans. Mais il n'est pas rare que ce problème se poursuive à l'âge adulte. Même si notre esprit a mis fin à de nombreuses peurs liées à l'obscurité, il reste des moments où certains adultes ressentent de l'anxiété dans le noir complet.
Quelques faits concernant la peur du noir.
- La peur du noir commence généralement vers l'âge de 2 ou 3 ans.
- Elle peut se poursuivre jusqu'au début de l'adolescence.
- Chez les enfants de 8 à 12 ans, c'est la troisième peur la plus courante et la plus perturbante.
Comment appelle-t-on la peur du noir ?
La peur du noir possède plusieurs dénominations. La nyctophopbie est le terme le plus courant pour désigner la phobie de l'obscurité et de la nuit. Cette phobie du noir est également appelée la kénonauphobie ou kénophobie. Mais ces termes restent beaucoup moins courants que le premier.
En tant que parent, comment pouvez-vous soutenir un enfant effrayé durant la nuit ?
1. Discutez de la peur.
Écoutez attentivement votre enfant, sans jouer avec ses peurs, pour voir si vous pouvez identifier un élément déclencheur. La peur nocturne peut être causée par un conte de fées raconté avant d'aller dormir ou même un événement stressant pendant la journée d'école. Dans d'autres cas, la peur n'a pas forcément de sens.
Le simple fait d'entendre ce que disent les enfants les aide à se sentir écoutés et validés, ce qui peut contribuer à éliminer les peurs irrationnelles.
Évitez les idées telles que "le spray anti-monstres", qui ne font qu'affirmer dans l'esprit de l'enfant que les monstres sont réels et qu'il faut les "vaporiser" ou les chasser.
2. Soyez attentif aux images effrayantes auxquelles ils peuvent être exposés.
Lorsque les enfants se détendent après une journée bien remplie et que le calme de la nuit s'installe, ils peuvent commencer à repasser dans leur tête des images effrayantes. Il faut donc être vigilant aux images que les enfants peuvent voir dans les livres, les jeux vidéo, les films ou même aux informations du journal télévisé. Associez ces images aux grincements nocturnes de la maison ou à une ombre étrange sur le mur, et vous obtenez un enfant aux yeux écarquillés à minuit.
Limitez l'exposition aux images violentes et éteignez les journaux télévisés lorsque votre petit Loulou est présent. Selon une étude de 2016, l'exposition à des images répétées de terrorisme dans les médias peut avoir des effets négatifs sur la santé émotionnelle d'un enfant. "Ces informations en direct peuvent provoquer des sentiments de désespoir et d'impuissance", écrivent les chercheurs. Ils peuvent également donner aux enfants un sentiment d'insécurité.
Malgré tout, les images ne sont pas la seule cause de terreur chez les enfants. Les enfants sont très imaginatifs. Ils imaginent toutes sortes de choses dans l'obscurité qui n'existent pas. En effet, les jeunes enfants n'arrivent pas à faire la distinction entre la fiction et la réalité. S'ils imaginent un monstre dans le placard, dans leur esprit, il doit être caché là.
3. Allumez une lumière rassurante dans sa chambre.
Si votre enfant ne peut pas s'endormir sans la lumière allumée, il sera tout aussi difficile pour lui de s'endormir si un grand plafonnier lumineux reste allumé. Au fil du temps, diminuez l'intensité de la lumière et transitez progressivement vers la lueur douce et chaude d'une veilleuse.
Toutefois, évitez les lumières vives et les lumières bleues qui stimulent la production de cortisol par le cerveau. Il s'agit de l'hormone responsable du réveil le matin.
4. Enseignez et pratiquez des techniques de respiration.
Si votre enfant lutte déjà contre l'anxiété, apprenez-lui des techniques d'adaptation à faire la journée que vous pourrez également employer la nuit. Par exemple, demandez à un enfant plus jeune de faire des bulles pour se calmer. Apprenez aux enfants plus âgés à respirer profondément avec le ventre.
Faites-leur inspirer pendant cinq secondes et expirer lentement comme si vous aviez une bougie d'anniversaire devant vous. Voici une consigne que vous pourriez lui donner : "Tu ne dois pas éteindre la bougie. Tu dois juste faire vaciller la flamme sans l'éteindre".
Cette technique est aussi applicable pour les adultes anxieux et qui ont des difficultés pour trouver le sommeil.
5. Offrez-lui un objet de transition.
Un animal en peluche ou une couverture spéciale peut grandement réconforter votre enfant au moment de faire dodo. Si vous êtes devenu l'ours en peluche préféré de votre enfant, commencez à réduire progressivement sa dépendance à votre égard en vous levant au moment où il s'endort. S'il commence à protester, promettez-lui que vous viendrez le voir dans cinq minutes.
S'il a l'habitude de se blottir contre vous dans votre lit et que vous préférez dormir séparément, demandez-lui de se mettre à côté de votre lit. Éventuellement, remettez son lit dans sa propre chambre. Si vous n'arrivez pas à faire dormir votre enfant dans son propre lit, mettez en place un système de récompense symbolique. Vous pouvez par exemple utiliser des objets comme des billes ou des étoiles dorées qui peuvent être échangés contre des récompenses.
Vous ne pouvez pas les obliger à dormir, mais vous pouvez les récompenser pour être restés dans leur chambre.
6. Créez un environnement propice au sommeil.
Le silence assourdissant de la nuit peut aussi être une source d'anxiété pour votre enfant en plus de l'obscurité. Ainsi, vous pouvez utiliser une douce musique de fond ou des bruits blancs pour repousser sa peur et qu'il s'endorme facilement.
Assurez-vous également que le lit de votre enfant est confortable, que la température de la pièce est fraîche et rangez les appareils électroniques qui pourraient le distraire.
7. Respectez la routine du coucher.
La routine du coucher peut être un événement important propice à l'endormissement de votre enfant. Vous pouvez par exemple lui lire un livre apaisant ou lui faire se remémorer des événements joyeux de la journée. Vous pouvez aussi écouter une petite musique relaxante avec votre enfant.
Aidez les enfants à avoir des images positives lorsqu'ils s'endorment, par exemple, le fait de jouer avec leur animal de compagnie ou leur jouet préféré.
Toutefois, si l'anxiété nocturne s'aggrave et que votre enfant éprouve de grosses difficultés à s'endormir, vous pouvez en parler à votre médecin.
Pour les plus petits encore, il n'est pas rare de les voir sursauter pendant la nuit. Cependant, rassurez-vous, cela est normal de voir un bébé sursauter dans son sommeil. Cela n'a rien à voir avec les cauchemars.
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